Au Cambodge, la cérémonie du klèng (cerf-volant, en cambodgien) fut pratiquée jusqu'à la mort du roi Ang-Duong en 1859. Lors de la pleine lune de novembre, les prêtres étaient invités à prendre leur repas au palais et, à la nuit tombée, le roi et ses mandarins lançaient les cerfs-volants aux esprits célestes.
Au temps de l'ancienne civilisation Khmer, du IXe au XIIe siècle, le cerf-volant était, comme souvent en Asie, utilisé à des fins religieuses. Au cours de cérémonies royales, tenues par les prêtres bhramanes, les Khmers faisaient voler des cerfs-volants munis d'arcs sonores et, de leur vol, les bonzes auguraient de la sécheresse ou des pluies pour l'année à venir. Un rite d'ailleurs repris par les envahisseurs Thaï au temps du premier royaume de Sukhothai.
Le cerf-volant, cet art traditionnel longtemps oublié au Cambodge, connaît un regain d'intérêt après que les nations d'Asie du Sud-Est ont organisé le festival international du cerf-volant dans la province de Koh Kong.
Le cerf-volant traditionnel cambodgien, connu sous le nom "Kleng Ek", a la particuliarité d'avoir un arc fixé à sa pointe, qui fait un faible ronronnement en vol. Nés aux alentours du 4ème siècle avant Jésus-Christ, les cerfs-volants cambodgiens ont été traditionellement conçus pour voler lors de la saison des récoltes.
Dans le passé, des bambous étaient utilisés pour construire la structure des cerfs-volants, alors que les feuilles des arbres étaient tissées pour former le corps. .
Les Cambodgiens pensent que les "Kleng Ek" en vol sont le symbole de la culture cambodgienne, et représentent la paix et le bonheur pour tout le monde.
Le cerf-volant de la capitale de Phnom Penh a remporté le premier prix, lors du 14ème Festival du cerf-volant tenu au Centre de conférence et d’exposition Koh Pich, à Phnom Penh.
Le cerf-volant de la province de Battambang a obtenu le deuxième prix, alors que ceux de la province de Kandal, Prey Vèng et Oddâr Meanchey, le troisième.
Les cerfs-volants ont été évalués par leur son, leur apparence et la technique de les faire voler.
Vingt provinces et municipalité ont participé à ce concours organisé par le ministère de la Culture et des Beaux-Arts.
Selon Mme Menh Kosony, secrétaire d’Etat à la Culture et aux Beaux-Arts, le cerf-volant cambodgien avait participé plusieurs fois aux compétitions internationales.
Il avait décroché le premier prix en 2009 et le troisième prix en 2008 lors du Festival international du cerf-volant en Inde.
Il avait aussi remporté le troisième prix durant le Festival international du cerf-volant en Chine en 2007.
A noter que le Cambodge célèbre le festival de ce genre depuis 400 ans avant J.C. c’est-à -dire depuis la fondation de Nokor Phnom, première Cité des Khmers. -